Le kenjutsuka est de face, le sabre pointé devant lui ; si l’on poursuit la courbe de la lame, la courbe passe entre les deux yeux de l’adversaire, le sabre est ainsi à une hauteur moyenne (chūdan) ; cette garde permet de frapper d’estoc (tsuki) ou bien de changer de garde pour effectuer une coupe (« armer » le coup) ; certaines écoles visent la gorge ou le plexus solaire…

On fait attention à ce que les mains et les coudes ne soient pas trop fléchis, la main gauche se trouvant à une distance de 9-12 cm du corps (environ la distance représentée par un poing fermé). Ce kamae est fondamental et des plus important dans l’art du sabre. Les épaules et les coudes doivent être assez toniques, tout en gardant une position naturelle en dirigeant le sabre vers le visage de l’adversaire. La main gauche tient l’extrémité de la poignée en concentrant l’énergie dans le petit doigt de cette main; les deux mains tiennent avec fermeté mais souplesse, les genoux sont légèrement fléchis, les deux talons reposent au sol et la jambe est avancée dans l’axe du sabre.

Cette posture est utilisée soit pour attaquer, soit pour se défendre ; c’est une posture sans point faible.

Différentes postures sont possibles:

  • Migi han’mi no seigan (à droite demi-profil)
  • Hidari han’mi no seigan (à gauche demi-profil)
  • Shizen taï no seigan (position naturelle)

Le plus souvent on se trouve en en Migi han’mi no seigan.